L’empereur Rudolf II de Habsbourg

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*Date de naissance* : 18 juillet 1552 *Date de décès* : 20 janvier 1612
*Signe astrologique* : Cancer

Humain

Empereur du Saint Empire Romain Germanique, Roi de Bohême, de Hongrie et de Croatie 

Membre de l’Ordre du Dragon vaincu

Faisant partie de la maison royale des Habsbourg, et fils aîné de Maximilien II, Rudolf ne se maria jamais, et eut de nombreux enfants illégitimes avec sa maîtresse Katharina Strada.

Rudolf était donc l’héritier du trône familial des Habsbourg en Autriche, roi de Hongrie, de Croatie et de Bohême, et empereur du Saint Empire Romain Germanique, soit à la tête de nombreux états catholiques et principautés de l’Europe centrale et du sud.

Il fut à la cour de son oncle, Philippe II d’Espagne de l’âge de 11 ans jusqu’à ses 19 ans. Philippe II était également un Habsbourg. Les Habsbourg occupaient le titre d’empereur du saint empire continuellement de 1438 jusqu’à 1740. Lorsque Rudolf retourna en Autriche, il fut critiqué d’être devenu bien plus espagnol qu’allemand, bien que sa mère espagnole trouva son éducation parfaite. L’apparence distinctive des Habsbourg était un héritage familial : se mariant entre eux, les Habsbourg reçurent une lèvre inférieure ou un menton proéminent typique des Habsbourg, connu aujourd’hui comme étant un prognathisme mandibulaire. Rudolf était de loin la pire victime de cet héritage familial, car le dernier Habsbourg espagnol pouvait difficilement se faire comprendre oralement.

Rudolf était moins intéressé dans les affaires de l’Etat, mais bien plus dans les sciences naturelles, l’astrologie, l’alchimie et les arts. Il attira de nombreux savants, les meilleurs de leur époque, pour créer des instruments scientifiques ou des oeuvres d’art, comme par exemple Erasmus Habermel, à qui Rudolf commanda un compendium astrologique pour Diana. Comme nous le connaissons, il était le patron des alchimistes, John Dee, et Edward Kelley entre autres, et Rudolf était aussi connu pour pratiquer des expériences alchimiques dans son propre laboratoire privé. Il se rapprocha également des sciences occultes.
Rudolf n’était donc pas un grand homme politique, mais il resta néanmoins une figure clé pendant la Renaissance grâce à son mécénat des savants et artistes de son temps.

Sous son règne, Prague devint un centre des arts dans toute l’Europe. En 1588, Rudolf invita à sa cour le célèbre artisan de gèmes, Ottavio Miseroni afin qu’il y établisse un atelier pour rivaliser avec Milan. Dans les années 1580, il engagea comme peintre de cour Bartholomeus Spranger, le peintre maniériste des pays du Nord le plus influent de sa génération. Rudolf était connu pour passer des heures contemplant ses trésors.
La collection de Rudolf d’arts et de curiosités était connue de toute l’Europe. Très peu de privilégiés eurent la chance d’accéder au cabinet des curiosités de l’empereur, et d’y voir des fossiles, des coquillages, des instruments scientifiques, des dents de rhinocéros, des griffes de léopard, et des peintures érotiques. Rudolf possédait aussi une ménagerie d’animaux exotiques qui pouvaient s’y déplacer librement ce qui occasionna des victimes malheureuses.
Rudolf était un homme réservé et secret, proche de la mélancolique, un autre trait chez les Habsbourg. Comme Elisabeth Ier, il envoya des négociations diplomatiques pour se marier, mais cela ne conclut jamais. Il eut de nombreux enfants illégitimes avec sa maîtresse Katharina Strada, qui était d’ailleurs enceinte durant le séjour de Diana et de Matthew à Prague. Parmi ses enfants, son fils aîné Don Julius Caesar d’Autriche devint malheureusement célèbre : devenant peu à peu fou, il tua son amante, démembrant son corps.

*Dans les livres* :

Comme le mécénat de Rudolf était connu de tous en Europe, Matthew était convaincu que si Rudolf détenait le Livre de la Vie, alors il devrait se trouver dans son cabinet des curiosités, et cela s’avéra vrai. Arrivés à Prague, Matthew et Diana remarquèrent que l’empereur s’intéressait beaucoup trop à Diana, « la Diosa », et lorsqu’il leur envoya la statue automatisée de Diane chasseresse, l’intention était claire.

Empereur Rudolf II
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